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21 Jan

Japon comme des Chiens....

Publié par Ragui Tifenn

Japon comme des Chiens....
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Japon comme des Chiens....

J'avais choisi la destination au hasard de ma folie du moment. C'était assez dingue pour moi de partir si peu de temps dans un pays lointain, et encore plus dingue de partir avec ma belle-mère et mon mec. L'idée est partie d'elle, de son basculement vers les soixantenaires, un genre d'hystérie joyeuse. En tout cas ses yeux pétillants se sont braqués sur moi un soir de fête et elle m'a demandé : "si je te payais un billet d'avion pour mon anniversaire, tu choisirais quel pays?" avec l’indifférence familière de "tu veux quoi comme dessert?"

"...." ( tête de crevette sous-oxygénée)

" sérieusement, Tifenn"

" La Russie?"

Et nous étions tous d'accords, on se voyait bien aller boire de la vodka en chapka chez les mafieux.

Mais je ne sais plus exactement pourquoi, il y avait des histoires de Visas,de papiers, de trucs biens compliqués....Elle m'a alors demandé une autre destination....Alors j'ai réfléchi au moins 3 secondes et j'ai clamé "le Japon!".

y'a pas eu d'objections.

Novembre 2013, je reviens de Séville les oreilles perdues dans les compas et les voix éraillées espagnoles pour embarquer directement dans l'avion d'une compagnie Russe au nom douteux : aéroflot.

Quand je pose mon pied pour la première fois dans un pays je me comporte un peu comme un chien : je lève la truffe et renifle à fond pour capter les odeurs de cet ailleurs. Cette fois j'ai rentré la tête : Un vrai temps de chien.

Ils l'avaient dit à la télé : " des typhons violents ravagent Tokyo, des mesures d'alertes blablabli......."

Mais aucun d'entre nous n'avait la télé alors on a rentré la tête dans les épaules, ce qui donnait avec nos sacs des allures de Bernard-l’hermite. L'avantage c'est que les japonais ne se moquent jamais ouvertement et ne fixent jamais les gens ; ils utilisent la technique du "regard périphérique" :ils fixent un point derrière toi, donc ils te voient sans te regarder.

Sont polis quand même....

Il n'y a pas de nom ni de numéros de rues à Tokyo, juste des quartiers, les japonais ayant l'habitude de se donner rendez-vous aux stations de métro pour ne pas s'égarer. Nous on s'est dit que ce n'était pas grave parce qu'on n'aurait pas sut lire les panneaux de toute manière. Nous sommes donc partis, frais d'une première nuit chez les nippons, à la découverte de Tokyo-la-crazy.

"hey y'a un truc qu'a l'air trop bon à manger dans la guinguette! y'a tous les gosses qui y vont!"

" c'est quoi? " demande Julien, suspicieux.

"Un genre de boule au chocolat, ralala il faut essayer!"

Ma belle-mère de rétorquer : "moui......Moi moyen, je ne suis pas très sucré"

(sauf pour les Mars, hein, dégonflée)

" bah du coup j'y vais, et vous n'aurez pas le droit de goûter bande de pleutres"

Je donne mes yens au monsieur tel gozilla dans une file de lilliputiens, et découvre ces "friandises".

De la pâte de poulpe sucrée recouverte d'un truc encore plus gluant et marron. le plus difficile à été de manger les huit boules avec entrain sans avoir l'air de mâchouiller mon égo.

La journée passe comme un vinyle sans diamant: des aller-retours en métro, des questions posées à des japonais affairés qui nous indiquaient des vagues "là bas" donnant sur des buildings, des fous-rires, des pétages de plombs. Puis elle prit la couleur du disque: un noir mouillé aux lignes brouillées par des mirages de lumières. Le typhon était sur nous, nous étions dans l'autre Tokyo, celui qui se pare de son noir velours pour étouffer les bruits, et se couvre de son suaire d'eau pour cacher ses petits.

Perdus.

Et personne dans les rues inondées.

On se dirige au bazar des bourrasques, ballotés comme des chaussettes dans un tambour de machine à laver.On aperçoit une station de métro et, miracle, quelqu'un qui en sort, petite silhouette floue. Julien cours lui taper sur l'épaule et lui demande, dégoulinant : " dou iou spik inglich?"

"yéyéyé!" dit-ce jeune homme en s'inclinant 3 fois.

Ils parlent chemin, si dissemblables dans leurs corps et leur manière d'être : Julien est comme un géant qui serai tombé dans une flaque, et notre guide un ewok recouvert de plastique. Lorsqu'il s'est rendu compte que Julien n'avait pas de parapluie, il lui a tendu le sien. Julien refuse, trempé pour trempé....Le jeune homme le replie donc, laissant la pluie ruisseler sur son visage parfait. Il était tellement dur de s'entendre parler que Julien a retiré sa capuche, geste immédiatement imité par le jeune homme. J'avais l'impression d'entendre les pensées de ce dernier :" il a froid et est trempé, par respect pour lui je dois ressentir la même chose"... j’oscillais entre la consternation et l'admiration. finalement il s'est trempé pour rien, on a jamais trouvé nos lits...on l'a libéré en lui assurant que c'était au bout de la rue pour ne pas qu'il se jette du haut d'un building.

1 heure du matin. On erre toujours. On a très froid. On se retrouve vers le marché aux requins, à l'opposé de notre objectif. On voit filtrer une lumière hésitante sous une porte : il y a quelqu'un qui ne dort pas. On frappe, la porte s'ouvre sur un chien cul de jatte à l'arrière train calé sur des roues jaunes, je retiens mon rire devant la tête de sa maîtresse au visage étiré par un sourire fripé.

Et rebelote : "dou iou spik inglich?"

"nonono",

" ah merde"

"nonono"

Le chien roule vers moi en faisant un bruit de conserve rouillée, je remarque qu'il a même les yeux un peu bridés tien et

"oui go, arrigato gosaimaaaaas"

Et on part.

3 heures du matin. J'ose dire "on est dans la merde quand même" et n'obtiens aucune réponse de mes copains d'infortune. Puis on aperçoit une silhouette à vélo arrivant de guingois vers nous : on hurle "hééééééééééooooooooooooooooooo "en gesticulant comme des flics à la circulation, comme des naufragés en ville.

La petite silhouette descend de sa monture avec juste un sourire sortant de sa combinaison plastique, et elle fouille dans sa sacoche à vélo pour en sortir.....3 parapluies! C'était notre dame-à-chien-cul-de-jatte! elle avait pédalé dans la tourmente ( pendant combien de temps?) pour nous amener de quoi nous abriter...Franchement ça n'arrangeait pas notre histoire mais nous repartîmes ragaillardis et émus.

On a fini par trouver grâce à un ouvrier du marché et on a dû arriver vers 4 heures pour s'écrouler dans notre cage à poules en s'ébrouant comme....

des chiens.....

(suite plus tard)

Japon comme des Chiens....
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